Toujours en première ligne les élus syndicaux ou de comité d’entreprise, représentant les salariés, doivent parfois faire face aux mécontentements des employeurs et sont plus exposés que les autres employés aux mesures de licenciement. Afin de les protéger, le Ministère du travail a mis en place des lois rassurantes et efficaces comme, par exemple, l’obligation d’informer l’Inspection du travail d’un projet de licenciement d’élu. Le comité d’entreprise doit aussi être consulté avant toute démarche de licenciement.
Qui est protégé ?
Conformément à l’article 436-1 du Code du travail :
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Les représentants syndicaux au comité d’entreprise sont protégés durant toute la durée de leur mandat jusqu’à la fin de celui-ci. Les anciens représentants syndicaux qui ont exercé leur fonction pendant au moins 2 ans, les salariés candidats aux élections et les suppléants sont également concernés par cette mesure protectrice.
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Les membres du comité d’entreprise sont protégés pendant l’exercice de leur mandat jusqu’à 6 mois après la fin dudit mandat. Leurs suppléants et les anciens membre élus, les candidats à l’élection, les salariés demandant par lettre recommandée la tenue d’élections au sein du C.E., font aussi partie de ces mesures protectrices.
Contre quoi est-on protégé ?
Cette protection très poussée des élus est de mise contre toutes les demandes de rupture de contrat de la part de l’employeur. Ainsi, ce dernier ne pourra pas se séparer de son salarié protégé, que ce soit lors d’un licenciement économique ou individuel, même en cas de faute de celui-ci. Il ne pourra pas plus invoquer le refus de modification du contrat de travail ou des conditions de travail, ni envisager une mise à la retraite anticipée. Tous les motifs ont été retenus pour protéger les représentants du personnel, même dans le cas du transfert d’une partie des salariés, dont le salarié protégé, vers un autre site, à moins que cette personne concernée ne l’accepte.
Au vu de toutes ces mesures, on doit se rendre à l’évidence que seule la négociation entre l’employeur et le représentant permet de rompre un contrat de travail protégé et, pour toute demande d’informations, il est expressément recommandé aux employeurs et aux élus de s’adresser, avant toute démarche, à l’Inspection du travail qui est juge du bien fondé du licenciement.