Une étude menée par Sondages CE a, en septembre 2015, apporté des informations très intéressantes quant au profil des secrétaires de CE en France. Etabli sur un panel de 1.000 personnes, ce sondage offre une photographie fidèle de ces hommes et femmes qui ont un rôle à jouer dans les comités d’entreprise.
Quelques chiffres
Tout d’abord, cette étude a mis en avant que le partage de la mission qu’est le secrétariat de CE est paritaire. En effet, sont affectés à ce poste 53% d’hommes et 47% de femmes. En moyenne, leur âge est de 45,3 ans et ils sont employés par leurs sociétés depuis 16,9 années.
Ensuite, concernant leur niveau d’étude, ils se répartissent comme suit :
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32% se sont arrêtés avant le bac,
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45% ont leur bac, voire un bac+2,
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11% sont diplômés de bac+3 à bac+4,
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12% ont un niveau équivalent ou supérieur à bac+5.
En termes de carrière professionnelle, la majorité des secrétaires de CE sont des employés (43%), viennent ensuite les cadres (25%), les techniciens ou agents de maîtrise (20%) et enfin les ouvriers (11%). Le 1% restant englobe toutes les personnes n’entrant pas dans les catégories mentionnées ci-avant. Force est de constater que si les cadres sont trop largement représentés, les ouvriers, eux, ne le sont pas suffisamment.
Quelles sont leurs engagements et leurs difficultés ?
Toujours selon cette étude, les secrétaires sont, en moyenne, sur ce poste depuis 5,2 ans et ont un statut d’élu en IRP depuis 9 années. En outre, le rôle de secrétaire de CE constitue, pour la moitié d’entre eux, leur premier mandat. De plus, sur 10 personnes, 6 occupent d’autres fonctions dans les IRP. On les retrouve à hauteur de 46% dans les DP, 19% dans les DS et 18% au CHSCT.
Partant de ces données, on peut considérer qu’ils possèdent une bonne expérience dans leur poste de secrétaire de CE. Par conséquent, nous pouvons, au travers de leurs réponses, dresser un portrait réaliste de leur engagement et de leurs difficultés.
Une grande partie des personnes interrogées estiment qu’elles sont proches d’une organisation syndicale (62,6%). Ce taux est fonction de la taille de l’entreprise et augmente sérieusement lorsqu’il s’agit d’une entité de plus de 500 salariés, auquel cas il grimpe à 90% contre 56,2% dans les sociétés de moins de 100 salariés.
Parmi les difficultés mises en avant, il ressort que 50% du panel dit manquer de temps pour exercer son mandat, 55,9% observe une certaine incompréhension de la part des salariés quant à l’action du CE et 63,7% admettent avoir du mal à suivre les diverses évolutions législatives.