En principe le secrétaire d’un comité d’entreprise exerce son mandat pendant une durée équivalente à celle de son mandat d’élu du personnel. Ce mandat dure en principe quatre ans, mais un accord d’entreprise ou de branche peut fixer sa durée à deux ou trois ans. Le présent texte indique les modalités à respecter pour le remplacement d’un secrétaire de comité d’entreprise en cours de mandat.
Conditions dans lesquelles le mandat du secrétaire du comité d’entreprise peut être résilié
En premier lieu, le secrétaire du comité d’entreprise peut démissionner de son poste de secrétaire s’il estime qu’il n’a plus le temps d’exercer ce mandat correctement. Dans ce cas, sa démission doit être présentée lors d’une réunion du comité d’entreprise et elle devra être consignée sur le procès-verbal. Cependant, il peut aussi se contenter de donner sa démission en écrivant une lettre au président du comité d’entreprise.
D’autre part, si les élus du comité ne sont pas satisfaits du travail de leur secrétaire, ils peuvent décider de le révoquer. Dans ce cas, la révocation doit se baser sur un motif sérieux et ne pas avoir de caractère insultant ou abusif. Peuvent constituer des causes valables de révocation des erreurs ou des retards répétés dans les convocations des élus aux réunions du comité ou dans la rédaction des procès-verbaux. Il en est de même en cas de manquement caractérisé au règlement du comité d’entreprise.
Par ailleurs, un secrétaire de comité d’entreprise étant toujours un élu du personnel, il peut être révoqué sur proposition du syndicat qui lui a apporté son soutien pour l’élection. Ceci peut se produire notamment si le syndicat estime que le secrétaire a manqué de loyauté à son égard. Dans ce cas, le secrétaire du comité d’entreprise sera remplacé après élection d’un nouveau membre du comité d’entreprise par le personnel.
Modalités à suivre pour le remplacement du secrétaire
D’après le Code du travail, le nouveau secrétaire du comité d’entreprise est désigné parmi les membres titulaires par un vote qui peut avoir lieu lors de la séance au cours de laquelle les fonctions du précédent secrétaire ont pris fin. En principe, la loi et la jurisprudence de la Cour de cassation autorisent le chef d’entreprise à participer à ce vote. Mais une ordonnance du juge des référés de Bobigny a récemment estimé que cette possibilité pour l’employeur de participer au vote est contestable, car elle peut avoir un caractère discriminatoire.
Dans la rédaction des statuts du comité d’entreprise ou dans l’élaboration de son règlement intérieur, il est prudent de prévoir une solution au cas où les voix seraient partagées, car la loi n’a rien prévu à ce sujet. Or, le secrétaire du comité d’entreprise a un rôle capital, car il est notamment chargé de rédiger les procès-verbaux des assemblées dudit comité. De plus, il en est le porte-parole et l’animateur.
Enfin, l’ordre du jour de la séance au cours de laquelle il sera procédé au remplacement du secrétaire du comité d’entreprise doit indiquer ce projet de remplacement et donner toutes précisions utiles. Le procès-verbal de la réunion doit bien entendu indiquer le résultat de l’élection.